Pourquoi intégrer la nature dans l'éducation des enfants ?
C'est en lisant, en observant et en écoutant les recherches de personnes reconnues dans le domaine de l'éducation, comme Maria Montessori, Céline Alvarez, Muriel Fifils, Isabelle Peloux, Emilie Lagoeyte, ou encore Julien Perrot, que nous nous forgeons nos convictions sur les bienfaits que procurent une éducation au contact de la Nature...
C'est d'ailleurs ce qui nous motive chaque jour à travailler chez les Petits Radis.
En créant nos différents Kits, pour les familles, pour les écoles, et pour les ateliers, nous voulons donner envie aux enfants d'apprendre à cultiver, à observer la nature et à cuisiner. Nous pensons qu'ainsi ils créeront un lien avec la Nature, et qu'ils s'y sentiront bien.
Emilie Lagoeyte le dit bien dans son livre Passeurs de Nature: "L'enfant qui se sent chez lui dans la nature, sera plus enclin à la protéger".
Avez vous déjà entendu parlé du "Syndrome de manque de Nature" ?
Comme l'explique le rapport de 2013 du réseau Ecole et Nature , ce terme a d'abord été utilisé en Amérique du Nord par des psychologues et médecins qui, après leurs observations sont arrivés à l'hypothèse qu'en passant plus de temps dedans, loin de la nature, l'humanité s'expose à de nombreux problèmes physiques et mentaux.
Le contact a la nature offre un apprentissage multidimensionnel :
Comme le dit si bien Pierre Rabhi, « Apprendre à cultiver un potager ce n’est pas seulement apprendre à produire ses légumes, c’est apprendre à s’émerveiller du mystère de la vie ». En cultivant un potager, on apprend en effet beaucoup plus de choses que le "simple" fait de faire pousser des légumes.
Les enfants apprennent le respect. Ils apprennent à prendre soin de la plante, pour qu'elle puisse grandir et donner ses fruits.
Ils découvrent la magie de la Nature, et le lien qui existe entre les différents élements de l'éco-système: l'importance des petites bêtes dans le jardin, le cycle de la vie des plantes, la vie dans le sol, et le rôle de chacun dans ce monde complexe, dont nous faisons partie.
Cultiver un potager demande de faire preuve de patience. Ils apprennent à suivre le rythme des saisons, et intègrent ainsi la notion du "temps".
Ils font le lien avec leur santé, apprennent à aimer les légumes, à les cuisiner. Ils pourront comprendre l'importance de ne pas déverser de produits chimiques ou des déchets sur la terre, car ils finissent toujours dans notre assiette. 29% des enfants disent que cuisiner avec leurs parents leur donne envie de manger des légumes (étude de 2011 Interfel). Une étude de l'ASEF auprès d'enfants de primaires a d'ailleurs mis au jour il y a quelques années que 25% des enfants ne savent pas que la frite vient de la pomme de terre, 85% ne savent pas reconnaitre une betterave...
Les enseignants qui mettent en place une pédagogie au contact de la Nature, comme Muriel Fifils de l'école Caminando près de Crest dans la Drôme, observent bien que les enfants développement particulièrement leurs facultés de concentration et d'imagination au contact de la nature, de création et de résolution de problèmes.
« Nous faisons partie de la Nature et elle fait partie de nous »
« Devant des paysages naturels, le stress et la fatigue mentale diminuent, la clarté des idées augmente, tout en favorisant la performance au travail, la concentration et la mémorisation » (Scott D. Samson – « Comment élever un enfant sauvage en ville)
Plus de jeux dans la Nature, plus de bricolages manuels, plus de temps ensemble, c'est aussi moins de temps devant les écrans… « les heures passées devant un écran limitent le développement du langage, et de sa relation au monde, qui ne peut se faire que dans l’interaction à l’autre… »(Anne-Lise Ducanda, Médecin de PMI dans l’Essonne).
On constate en France que le potager prend petit à petit place dans les écoles. C'est un moyen d'enseigner aux enfants le respect de l'environnement, les saisons et le climat, les étapes de la plante, on peut faire des mathématiques, apprendre du vocabulaire, apprendre un projet collectif, avec des rôles, des responsabilités.
Les associations et réseaux Nature, sensibilisent de plus en plus à la "pédagogie active au contact de la Nature" et démontrent qu'elle apporte énormément aux petits comme aux grands.
Des Forests school ou écoles en Nature commencent aussi doucement à émerger.
Et comme le dit si bien un proverbe suédois : Il n’y a pas de mauvais temps, il n’y a que de mauvais vêtements...